Méthodes utilisées au cours du stage inspirées par les idées de…
Marie Jaëll (1846-1925) : compositrice, pédagogue, pianiste française. Elle est la dédicatrice de la 3ème Méphisto-Valse de Liszt et la première pianiste en France à avoir donné en concert les 32 sonates de Beethoven.
Le choc d'avoir entendu jouer Liszt était tel, alors que son mari (Alfred Jaëll) et elle-même faisaient partie des pianistes virtuoses, qu'après le décès de son mari, elle a passé de longues périodes auprès de Liszt, afin d'observer son jeu et son enseignement.
Vers la fin du XIXe siècle, elle a commencé à collaborer avec le médecinphysiologiste connu de l'époque, Charles Féré, à l'hôpital Bicêtre de Paris, dans le but de dégager les grands principes psycho-physiologiques du jeu pianistique et d'élaborer des exercices en respectant ces principes.
Des livres parurent dès cette période et elle continua sa recherche jusqu'à la fin de sa vie. A sa mort, n'ayant formé aucun élève professionnel, son travail est, dans l'ensemble, resté méconnu en France comme ailleurs.
Il a fallu attendre la rencontre de Jeanne Bosch (élève de Marie Jaëll) et d'Eduardo del Pueyo (pianiste espagnol), suite à laquelle E. del Pueyo interrompit sa carrière et se mit à étudier cette méthodologie pendant plusieurs années. Plus tard, nommé professeur de piano au Conservatoire Royal de Bruxelles, del Pueyo a contribué grandement à la reconnaissance de la méthode Jaëll par son propre jeu, ainsi que par celui des élèves qu'il a formés.
Shinichi Suzuki (1898-1998) : la méthode d'enseignement développée au Japon par Shinichi Suzuki repose sur l'apprentissage de la musique selon les mêmes concepts que l'apprentissage de la langue maternelle. Au départ, le jeune enfant apprend un instrument directement par mimétisme sans l'apprentissage du solfège (qui vient plus tard en complément).
N'est-il pas vrai, après tout, que nous avons tous appris à parler en imitant les sons de nos parents, et que la lecture et l'interprétation du texte ne sont venues que plus tard ? Le Dr Suzuki établit que le talent musical n'est pas inné chez l'enfant, mais cultivé par une éducation adéquate et un environnement propice. De cette manière, il croit chaque enfant « talentueux ».
L'élan pédagogique impulsé par Shinichi Suzuki inspirera des milliers de professeurs de musique à travers le monde et démontrera tout son intérêt à travers le talent musical que l'on retrouvera chez des centaines de milliers d'enfants qui ont suivi cette pédagogie avec leurs familles.
Pour approfondir : www.afpedagogiesuzuki.fr / jaimeleviolon.fr / www.paris-londres.com
Emile Jaques-Dalcroze (1865-1950) : pédagogue, compositeur, chansonnier suisse romand. Formé à Genève, Paris et Vienne. Professeur de Solfège et d'Harmonie au Conservatoire de Genève où il découvrit que les difficultés des élèves n'étaient pas uniquement d'ordre intellectuel.
En se penchant sur la question, il élabora progressivement une méthode personnelle qu'il nomma plus tard la Rythmique. Dalcroze définissait sa méthode de Rythmique "pour la musique et par la musique". Il s'agit d'une approche qui s'adresse à tous les musiciens pour développer le sens rythmique, l'habileté et la coordination corporelles, la musicalité qui servent ensuite de base pour faciliter l'apprentissage d'autres notions musicales, théoriques et pratiques.
Le développement et l'harmonisation de ces diverses capacités ont des répercussions sur des domaines extra-musicaux. En Suisse, dans le canton de Genève, la Rythmique est intégrée dans les écoles maternelles et primaires en reconnaissant ses bienfaits sur le développement de la motricité, de la mémoire et de la concentration. Depuis 2000, cette méthode est aussi fréquemment utilisée dans des services gériatriques des hôpitaux suisses comme moyen de prévention.
Moshé Feldenkrais (1904-1984) : ingénieur israélien qui fut collaborateur des Joliot-Curie et co-fondateur du club de judo en France dans les années 1920-1930. Il développa sa propre méthode suite à un problème au genou. Pionnier dans le domaine de la biomécanique, Feldenkrais postule que dans l'interaction entre mouvement, sensation, sentiment et pensée, le mouvement est le seul tangible (de l'extérieur). Tout travail approfondi visant à avoir un impact sur ce chaînon devrait commencer par le mouvement, car plus facile à vérifier et à modifier si besoin.
Ruthy Alon fut une des premières élèves formées par Moshé Feldenkrais et formatrice très appréciée de cette méthode. Après plus de 40 ans d'enseignement de la Méthode Feldenkrais dans le monde entier, elle créa plusieurs programmes groupés sous le nom de l'Intelligence du Mouvement où la recherche d'une posture efficace et ergonomique a une grande place.
Une posture correcte est un point de départ. Il facilite la réalisation du projet quel qu'il soit, évite douleurs et problèmes à se manifester, rend l'action plus efficace et économise les forces... d'où l'intérêt de la cultiver et de l'apprendre très jeune.